Wednesday, April 18, 2007

Femme libérée et l’uniforme officiel des guidounes de petite vertu

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http://steveproulx.typepad.com/steve_proulx/2006/09/femme_libre.html

Femme libérée
C’est un beau paradoxe. Si, en 2006, des fillettes peuvent se présenter en classe vêtues de l’uniforme officiel des guidounes de petite vertu, c’est en grande partie à cause des luttes féministes des années 70.


Tout à fait.


Car si les femmes ou les fillettes sont aujourd’hui libres d’interpréter leur féminité comme bon leur semble, c’est à cause du féminisme. Et si les femmes ont aujourd’hui le droit d’investir le marché du travail, de se faire avorter, d’être jurées ou de gober bêtement un oeuf dans le vinaigre au fond de la taverne la plus crado en ville, c’est encore et toujours à cause du féminisme.
Il y a encore du travail à faire, mais les femmes sont libres au Québec. Libres, donc, de porter des vêtements sexy. Est-ce un gain ou un effet pervers du féminisme? La question porte à réfléchir.

Ce qui m’étonne cependant, c’est d’entendre des jeunes femmes au look plus que suggestif parler avec mépris des «féminissses».
Un peu comme si ces dernières n’étaient que de tristes reliques frustrées, des fossiles vivants incapables de s’adapter au présent.

1 comment:

Anonymous said...

Un simple «merci» serait plus approprié. Car sans ces femmes qui ont levé le poing, il y a plus de trois décennies, nos wannabe guidounes du 3e millénaire seraient encore considérées comme des choses appartenant à leurs maris, prisonnières de leurs casseroles, habillées en Môman Plouffe.
Deux émissions cette semaine abordent le thème du féminisme.
D’abord, le dernier épisode de Tout le monde en parlait, à Radio-Canada, nous replonge dans les combats du Front de libération des femmes. C’est fou combien on a évolué depuis! Oui, la révolution féministe a bel et bien fait entrer le Québec dans la modernité.
Ensuite, Jeux de société, à Canal Vie, examine le phénomène des «poupounes». S’habiller sexy: une forme de pouvoir sur son corps, ou une soumission à l’homme? Malgré la pertinence des nombreux invités, aucune réponse n’est donnée.
Il faut toutefois entendre la poupoune en chef du Québec, Anne-Marie Losique, s’exprimer sur le sujet. Elle qui assume ses décolletés abyssaux, et qui dirige «une PME qui fait des millions», que pense-t-elle de l’hypersexualisation des femmes?
Et bien voilà: pour elle, le sujet n’a aucune espèce d’importance. Selon la productrice, on devrait plutôt parler des millions de femmes, ailleurs dans le monde, qui vivent dans des pays où la libération de la femme n’est pas même un vague sujet de discussion. «On ne parle jamais d’elles», selon Mme Losique.
Elle a raison: la situation des femmes en Inde, au Moyen-Orient, en Afrique est à ce point pathétique que cela rend bien insignifiants nos petits débats sur la signification sociale des chandails bedaines.
J’y pense... Puisque qu’Anne-Marie Losique produit des émissions de télévision, pourquoi ne produirait-elle pas une série documentaire sur l’état des femmes dans le monde? Put your money where your mouth is, après tout...
Tout le monde en parlait, la lutte des femmes (1964-1975), à Radio-Canada, le mardi 5 septembre, 19h30
Jeux de société, la poupoune: pouvoir ou soumission, à Canal Vie, le lundi 4 septembre, 21h
Si vous souhaitez, vous aussi, qu’Anne-Marie Losique produise une série sur les femmes du monde, demandez-lui par courriel: aml@amlosique.com
-Texte original publié dans l'hebdomadaire Voir, 31 août 2006

Commentaires
En fait, on aurait tord de considérer le féminisme comme la source de l'hypersexualisation des femmes et de filles. Le féminisme a dénoncé ardemment les modèles pornographiques proposé l'industrie de la mode. C'est plutôt les médias et l'industrie de la mode ainsi que les publicité aime bien déformé le slogan féminste des années soixante-dix "Réapproprions-nous notre corps" pour la sexualité des femmes, pour le plaisir sexuel des femmes et par les femmes. Or il y a eu détournement des idées avancées dans le but de servir les intérêts de ces industries.
Bref, c'est pas le féminisme le problème c'est le machisme toujours existant conjuguer avec l'indusrie de la mode.
Concernant Anne-Marie Losique, elle constitue malheureusement un genre de féminisme rose bonbon à la Spice girls, soit le Girl Power. C'est essentiellement la croyance de dominer les hommes par la séduction en correspondant le plus possible à l'image stéréotypée de la femme-objet qui anime leurs fantasmes! ET on peut se questionner sérieusement si cela est vraiment une sorte de féminisme...C'est en effet en recul par rapport aux droit des femmes. On est loin des femmes en tailleurs qui dégageaient une assurance professionelle sur les panneaux publicitaires dans les années 1980, moment où le féminisme était très fort.
D'ailleurs il existait une revue La vie en rose, où 100 000 femmes(féministes) étaient abonnées. Et on était loin des revues qui transforme les femmes potiches comme les magazines Châtelaine, Clin d'oeil, Adorable,Elle Québec... On se retrouve avec des modèles féminins qui ressemblent à des star
de la pornographie. Très inquiétant.
Mais, il serait catastrophique de rejetter tous les types de féminisme qui ont permis aux femmes d'avoir des droits et notamment une vie sexuelle active, chose qui étaient complètement inimaginable avant les mouvements féministes des années soixante-dix. Malheureusement, les femmes sont toujours enfermées dans les modèles traditionnelles soit celui de la mère et épouse ou de la pute.
ET bien qu'une femme qui a un code vestimentaire dit respectable, si elle a le malheur d'avoir une relation sexuelle anecdotique,et même plusieurs, elle sera tout de suite étiqueté de pute alors que le gars agit de la sorte sera seulement perçu comme un Don Juan. Mieux il sera valorisé en tant qu'homme. Or, une femme a bien le droit de jouir si ça lui tente. Avant ce type de comportment était impensable et c'est bien que ce soit possible.
Et la dérive vestimentaire n'est attribuable au fait que les femmes ont réellement une sexualité libérée, elle est plutôt dû au nouvelle norme esthétique. Le tout agrémenter de sexisme toujours ambiant.
Bref, malgré tout, le féminisme a amené plein de trucs positifs et il ne faut pas laisser les gens de l'industrie déformé le féminisme pour leurs profits par quelques choses de facile, soit l'industrie du sexe.